mercredi 7 décembre 2016

Chapitre 7 Des diverses manières de frapper et des sons appropriés.


Le commerce sexuel peut être comparé à une querelle, à cause



des contrariétés de l’amour et de sa tendance à tourner en dispute.


L’endroit que l’on frappe avec passion est le corps, et sur
le corps les endroits spéciaux sont :

Les épaules.

La tête.

L’espace entre les seins.

Le dos.

Le jaghana, ou partie médiane du corps.

Les côtés.

Il y a quatre manières de frapper, savoir :
Frapper avec le dos de la main.

Frapper avec les doigts un peu contractés.

Frapper avec le poing.

Frapper avec la paume de la main ouverte.

Les coups produisant de la douleur, il en résulte le son sifflant,
qui est de diverses sortes, et les huit sortes de plaintes,
savoir :

Le son Hinn.

Le son tonnant.

Le son roucoulant.

Le son pleurant.

Le son Phoutt.

Le son Phâtt.

Le son Soûtt.

Le son Plâtt.

Outre cela, il y a aussi des mots qui ont un sens, tels que :

« Ma mère ! », et ceux qui expriment prohibition, suffisance, désir
de libération, douleur ou louange, auxquels on peut joindre
des sons comme ceux de la colombe, du coucou, du pigeon
vert, du perroquet, de l’abeille, du moineau, du flamant, du canard
et de la caille, qui tous sont usités dans telle ou telle
occasion.

Les coups de poing doivent être donnés sur le dos de la
femme, pendant qu’elle est assise sur les genoux de l’homme ;
elle doit lui rendre ses coups, en l’invectivant comme si elle
était en colère, avec accompagnement des sons roucoulant et
pleurant. Lorsque le congrès est engagé, on frappe l’espace
entre les seins avec le dos de la main, lentement d’abord, puis
de plus en plus vite suivant que l’excitation augmente, jusqu’à
la fin.

À ce moment on émettra les sons Hinn et autres, alternativement
ou comme on voudra, suivant la coutume. Lorsque
l’homme, faisant entendre le son Phâtt, frappe la femme sur la
tête avec ses doigts un peu contractés, cela s’appelle Prasritaka,
ce qui veut dire : frapper avec les doigts un peu contractés.
Dans ce cas, les sons appropriés seront le son roucoulant, le
son Phâtt et le son Phoutt dans l’intérieur de la bouche, et, à la
fin du congrès, les sons soutirant et pleurant.





Le son Phâtt est une imitation du bruit que produit la cassure
du bambou ; le son Phoutt ressemble au bruit une chose qui
tombe dans l’eau. À chaque fois qu’on lui donne un baiser ou
qu’on lui fait une caresse quelconque, la femme doit répondre
par un son sifflant. Pendant l’action, si la femme n’est pas habituée
à être frappée, elle murmure continuellement des mots
qui expriment prohibition, suffisance ou désir de libération, ou
des mots tels que :

« Mon père ! » « Ma mère ! », entrecoupés
de sons soupirant, pleurant et tonnant!.

Vers la fin du congrès,
l’homme Pressera fortement, avec la paume des mains ouvertes,
les seins, le jagnana et les côtés de la femme, et cela
jusqu’à la fin ; et la femme fera alors entendre des sons tels
que ceux de la caille ou de l’oie.

Il y a aussi, sur ce sujet, deux versets dont voici le texte :

« Les caractéristiques du sexe masculin sont, dans l’opinion
générale, la rudesse et l’impétuosité ; tandis que la faiblesse, la
tendresse, la sensibilité, et une inclination à éviter les choses
déplaisantes, sont les marques distinctives du sexe féminin.

L’excitation de la passion et certaines particularités d’habitude
peuvent quelquefois produire, en apparence, des résultats
contraires ; mais l’état naturel tant toujours par reprendre le
dessus. » Aux quatre manières de frapper mentionnées plus
haut, on peut ajouter l’emploi du coin sur la poitrine, des ciseaux
sur la tête, de l’instrument perçant sur les joues, et des
pinces sur les seins et les côtés, ce qui donne en tout huit manières.
Mais ces quatre manières de frapper avec des instruments
sont particulières aux gens des contrées méridionales,
et l’on en voit les marques sur les seins de leurs femmes. Ce
sont des particularités locales, mais Vatsyayana est d’avis que
la pratique en est douloureuse, barbare, vile, et qu’elle n’est
pas du tout à imiter.

En règle générale, tout ce qui est particularité locale ne doit
pas adopté ailleurs sans examen ; et, même dans les pays où la
pratique est prévalente, il faut toujours en éviter l’abus.

Voici
des exemples du danger de ces pratiques :

Le roi des Panchalas
tua la courtisane Madhavasena en se servant d’un coin pendant
le congrès.

Shatakami Shatavahana, roi des Kuntalas, fit perdre la vie à
sa grande reine Malayavati par l’emploi d’une paire de ciseaux
; et Naradeva, dont la main était déformée, aveugla une
jeune danseuse avec un instrument perçant mal dirigé.

Il existe aussi, sur ce sujet, deux versets dont voici le texte :

« Relativement à ces choses, il ne peut y avoir ni énumération
ni règle définie. Une fois le congrès commencé, la passion
seule régit tous les actes des parties. »

Ces actions passionnées,
ces gestes ou mouvements amoureux, qui naissent de
l’excitation du moment, dans le congrès,
ne sauraient être définis :

ils sont irréguliers comme des songes.

Un cheval qui a une
fois atteint le cinquième degré de motion poursuit sa course
avec une vitesse aveugle, sans regarder aux trous, aux fossés,
aux poteaux qui peuvent barrer sa route :

ainsi deux amants,
dans la chaleur du congrès ; la passion les aveugle, ils vont, ils
vont toujours, avec furie, sans s’inquiéter en rien des excès.

Pour cette raison, l’homme qui possède à fond la science
d’amour, et qui connaît sa propre force, comme aussi la tendresse,
l’ardeur et la force de sa maîtresse, agira en conséquence.

Les différents modes de jouissance ne sont pas pour
tous les temps ni pour toutes les personnes :

on doit, pour les
appliquer, consulter le temps, le pays et l’endroit.

 Bientôt


Chapitre 8


Des femmes oui jouent le rôle de l’homme et


du travail de l’homme.

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